Le Grand Orgue Jean DALDOSSO de l'église Saint-Vincent d'Urrugne

07 Décembre 2009
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Photomontage Jean Daldosso
(cliquez sur les images pour les agrandir)


1. – AVANT-PROPOS


L’orgue est le plus protéiforme de tous les instruments de musique ! Sa typologie est en effet soumise à des variables nationales, régionales et historiques : tel un vin rattaché à son terroir, l’orgue est le reflet du parler des Hommes, des inflexions et particularités de leur langue, de leur sensibilité, et cela à toutes les époques depuis le bas Moyen Âge.

Rien de plus différent en effet qu’un orgue italien, français, allemand ou espagnol ! Mais à l’intérieur même d’un clivage national s’individualisent des particularismes régionaux : l’orgue vénitien est différent de l’orgue lombard ou toscan, l’orgue saxon de l’orgue hambourgeois, et les orgues catalans, aragonais ou castillans affichent de singulières caractéristiques.

De plus, ces diverses typologies sont intimement liées à la période de l’histoire où elles s’insèrent : là encore les variables sont nombreuses. On distinguera toutefois deux grandes périodes que nous nommerons, de manière un peu réductrice, baroque et romantique/symphonique. En effet, le dix-neuvième siècle sera celui d’une profonde mutation technologique et sonore de l’orgue qui devient alors un véritable laboratoire de recherches, et qui connaitra le même développement et les mêmes mutations que l’orchestre symphonique naissant :

"Dans les mille combinaisons praticables avec l'orchestre monumental que nous venons de décrire, résideraient une richesse harmonique, une variété de timbres, une succession de contrastes qu'on ne peut comparer à rien de ce qui a été fait dans l'art jusqu'à ce jour, et par-dessus tout, une incalculable puissance mélodique, expressive et rythmique, une force pénétrante à nulle autre pareille, une sensibilité prodigieuse pour les nuances d'ensemble et de détail. Son repos serait majestueux comme le sommeil de l'océan ; ses agitations rappelleraient l'ouragan des tropiques, ses explosions, les cris des volcans ; on y retrouverait les plaintes, les murmures, les bruits mystérieux des forêts vierges, les clameurs, les prières, les chants de triomphe ou de deuil d'un peuple à l'âme expansive, au cœur ardent, aux fougueuses passions ; son silence imposerait la crainte par sa solennité ; et les organisations les plus rebelles frémiraient à voir son crescendo grandir en rugissant, comme un immense et sublime incendie !"

(Hector BERLIOZ, Grand Traité d’Instrumentation et d’Orchestration Modernes – 1843/4 puis 1855).


Ces transformations seront telles que l’on peut véritablement parler d’avènement d’un nouvel instrument, sans commune mesure avec ceux des siècles passés !

 

2. – L’ORGUE DE L’ÉGLISE SAINT-VINCENT D’URRUGNE




Buffet en cours de montage
Photo Patxi Laskarai
(St-Jean-de-Luz)


2.1 – Le contexte


Cet instrument est né de la volonté du très estimable curé d'Urrugne, le père Jean-Claude ETCHEBERRY, rapidement soutenu par  l’association « Les Orgues d’Urrugne », présidée de main de maître par Jacques ARTOLA, ainsi que par les conseils inspirés de Jesús et Françoise MARTIN MORO, organistes à Saint-Jean-de-Luz – véritables chevilles ouvrières de l’Orgue dans la région – et de Christian LUTZ, technicien-conseil auprès des Monuments Historiques, assistant au maître d’ouvrage. Enfin, rien de cela n’aurait été possible sans l’adhésion totale à ce projet de la municipalité d’Urrugne, maître d’ouvrage.

Le projet de base, s’établissait ainsi (extraits du Cahier des Clauses Techniques Particulières) :

"Le principal objectif musical sera l'interprétation d'un vaste répertoire, qui comprenne le répertoire polyphonique de l'âge d'or de l'orgue (à la base de toute pratique organistique), tout en permettant une large ouverture vers le répertoire des XIXe et XXe siècles. On pensera en particulier à l'interprétation d'œuvres romantiques, nombreuses dans le répertoire basque".


Par ailleurs, le nouvel orgue devra s'inscrire en complémentarité avec les autres orgues du Pays Basque et se distinguer des plus importants d'entre eux :

- Bayonne, cathédrale (Merklin-Schutze 1865, mais reconstruit en 1936 par Victor Gonzalez et agrandi en 1979 par Georges Danion, esthétique néo-classique, III/53) ;

- Bayonne St-André (Wenner et Gotty 1862, pneumatisé par Gaston Maille en 1895, transformé par Victor Gonzalez en 1933, esthétique symphonique un peu néo-classicisée, III/35) ;

- St-Etienne-de-Baïgorry (R. Mahler 1999, esthétique baroque d'Allemagne centrale, II/22) ;

- St-Jean-de-Luz (R. Chauvin 1980, esthétique néo-classique, III/48) ;

- St-Jean-Pied-de-Port (Vincent Cavaillé-Coll 1850, V. Gonzalez 1934, esthétique romantique, II/14) ;

- St-Palais (A. Cavaillé-Coll 1888, esthétique symphonique, II/16).


En outre, plusieurs instruments particulièrement remarquables d'Aristide Cavaillé-Coll sont situés dans le Pays basque espagnol, non loin de la frontière.

Le facteur d'orgues est tenu de chiffrer l'offre de base qui suit, sans modifications, ainsi que l'option du combinateur électronique. II est néanmoins invité à proposer des variantes plus ou moins importantes, relatives à la composition des jeux ou aux solutions techniques adoptées, à conditions qu'elles demeurent dans l'esprit et dans l'économie du projet initial. Le maître d'ouvrage souhaite particulièrement valoriser le caractère original et innovant du nouvel instrument et donner l'occasion au facteur d'orgues d'exprimer ses conceptions personnelles.

 

4.2. Composition des jeux :


I – Positif   (61 notes, C-c’’’’)

 

Bourdon  8', Salicional  8', Montre  4’, Flûte à cheminée 4', Nazard  2' 2/3, Doublette  2', Tierce  1' 3/5, Plein jeu  III-V rangs, Cromorne  8'        


II – Grand-Orgue   (61 notes, C-c’’’’)

 

Montre  16’, Montre  8', Bourdon  8’, Flûte harmonique  8’, Viole de Gambe  8’, Prestant  4’, Quinte  2’ 2/3, Plein-Jeu  V-VII rangs, Trompette  8’, Clairon  4’      

III – Récit expressif   (61 notes, C-c’’’’)

 

Bourdon  8’, Flûte traversière  8', Gambe  8’, Voix céleste  8’, Flûte octaviante  4’, Octavin  2’, Basson  16’, Trompette  8’, Basson-Hautbois  8’, Voix humaine  8’, Clairon  4’

IV – Solo   (61 notes au clavier, C-c’’’’, 44 notes au sommier, f-c'''')

 

Cornet  V, Chamade  8’

Pédale   (32 notes, C- g’)

 

Montre  16’ (emprunt de la Montre 16’ du GO), Soubasse  16’ , Flûte  8’ (emprunt de la Flûte harmonique 8’ du GO), Violoncelle  8’ (emprunt de la Gambe 8’ du GO), Prestant  4’ (emprunt du Prestant 4’ du GO), Bombarde  16’, Trompette  8’ (emprunt de la Trompette 8’ du GO), Clairon  4’ (emprunt du Clairon 4’ du GO)

 

Tirasses I, II et III, accouplements I/II, III/II et IV/II, appels d'anches II, III et Pédale, Tremblant doux I et II, Trémolo III


Soit un total de 40 jeux dont 34 réels. »


 
  2.2 – L'orgue à tout jouer

 
Lorsqu’il s’agit de concevoir aujourd’hui un orgue neuf, plusieurs tendances se dessinent, chacune d’elles étant liée à la finalité de l’instrument, à sa destination musicale. On distinguera essentiellement :

 


Si l’idée d’orgue à tout jouer commence aujourd’hui à faire son chemin, elle a longtemps été victime des expériences peu concluantes du passé : durant les deux premiers tiers du vingtième siècle, la redécouverte de la musique ancienne conduira organistes et facteurs d’orgues à tenter de fusionner orgue baroque et orgue symphonique, sans trop se préoccuper de la sonorité générale de l’instrument.

Bien souvent, ces expériences furent décevantes et aboutirent à une période d’archéologie aussi passionnante qu’asphyxiante, qui suscita le démantèlement de ces instruments ainsi que celui – fort dommageable – de nombre de leurs prédécesseurs du dix-neuvième siècle au profit de la « reconstitution » d’orgues des 17 et 18ème siècles et au détriment du répertoire de l’une des périodes les plus fastes de l’Orgue français.

Mais le temps a passé sur cette sombre période, et depuis quelques années, certaines réalisations majeures, nous montrent qu’un orgue bien conçu, avec des tailles de tuyaux et une harmonie appropriées permettent de jouer avec un réel bonheur un répertoire aussi vaste que possible. Une autre difficulté réside dans les ressources importantes nécessitées par un tel instrument pour permettre une exécution correcte des répertoires baroque, romantique et contemporain, ce dernier souvent très exigeant parce que composé pour des instruments de vastes dimensions.


2.3 – L'orgue d'Urrugne



Buffet en cours de montage
Photo Patxi Laskarai
(St-Jean-de-Luz)



Le problème de l'adéquation de la taille de l'instrument au répertoire que l'on est censé y jouer n'est pas nouveau. Au cours des siècles, nombreux furent les facteurs qui tentèrent d'y apporter une solution. Nous citerons ici trois exemples :



Positif (La0 – Ré5)

 

Grand-Orgue (La0 – Ré5)

 

Récit (Do3 – Ré5)

Flûte

8’

Flûte

8’

Cornet

      V

Bourdon

8’

Bourdon

8’

 

Prestant

4’

Prestant

4’

Nazard

2’ 2/3

Trompette

8’

Doublette

2’

Clairon

4’

Tierce

1’ 3/5

 

 

 

Plein jeu

V

Cromorne

8

Dessus de Hautbois

8

 

Pédale en tirasse fixe du Grand-Orgue (La0 – Do3)

Accouplement à tiroir

Tremblant doux


Grand-Orgue (56 notes)

 

Positif expressif (56 notes)

 

Récit expressif (56 notes)

Violoncelle

16’

Flûte harmonique

8’

Quintaton

16’

Bourdon

16’

Violoncelle

8’

Flûte traversière

8’

Montre

8’

Flûte large

4’

Gambe

8’

Bourdon

8’

Doublette

2’

Voix céleste

8’

Flûte

8’

Cornet

III-V

Flûte octaviante

4’

Salicional

8’

Basson

16’

Nasard

3’

Prestant

4’

Trompette

8’

Flageolet

2’

Plein jeu

III - VI

Clairon

4’

Tierce

1’ 3/5

 

 

Piccolo

1’

Pédale (30 notes)

Tirasses – Accouplements...

Trompette

8’

Contrebasse

16’

Tirasses GO, Pos, Réc

Basson-Hautbois

8’

Soubasse

16’

Pos/GO, Réc/GO, Réc/Pos

Voix humaine

8’

Quinte

16’

Octave grave Réc/GO

Clairon

4’

Basse

10’ 2/3

Octave aiguë Pédale, Pos/GO

 

Bombarde

8’

Trémolo Récit

Trompette

16’

Appels

Fonds 8’, Fonds 16’ & 4’, Mutations, Anches, Tutti


C'est une réflexion sur ces différentes pratiques qui nous amena à proposer la composition de l'orgue d'Urrugne. Nous avons conçu pour cela un orgue à deux claviers et pédalier, dont les jeux ont été répartis sur quatre claviers et pédalier, de manière à former cinq ensembles homogènes et complémentaires. Pour satisfaire aux exigences du répertoire ces quatre claviers ont une étendue de 61 notes (Do1
Do6) et la Pédale de 32 notes (Do1 Sol3).

La transmission pour les claviers est mécanique directe, électrique pour la pédale, le tirage de jeux et tous les accouplements, ce dernier point offrant, nous le verrons, de vastes opportunités de registration.


* Un premier ensemble est constitué par le Grand-Orgue/Positif disposé au premier étage de l’instrument. Cet ensemble est constitué de jeux baladeurs entre les deux claviers : on peut donc les tirer soit sur le clavier de Grand-Orgue, soit sur le clavier de Positif, mais jamais en même temps sur les deux claviers. Seules les Montres 16’ et 8’ sont affectées uniquement au clavier de Grand-Orgue, et la Douçaine de 8’ à celui du Positif. Cette disposition permettra à un organiste avisé de registrer les deux claviers principaux selon ses besoins. Tous les jeux fondamentaux y sont doublés de manière à ce qu’il n’y ait jamais de creux à l’intérieur de la pyramide sonore. Les principaux 8', 4' et 2' du Grand-Orgue/Positif ont leur dessus doublés à partir du 3ème do afin de donner volume et relief à l'ensemble.

Les sommiers du Grand-Orgue/Positif sont divisés en deux sous-ensembles : Fonds Grand-Orgue/Positif et Anches Grand-Orgue/Positif (anches et mixtures). Cette division permet de n’accoupler que les jeux de fonds ou que les jeux d’anches, à l’octave réelle ou à l’octave grave, sur certains claviers ou la pédale.


* Un second ensemble est constitué par le Solo/Grand-Chœur, réparti dans deux boites expressives disposées au second étage de l’instrument. Cet ensemble constitue le traditionnel Récit expressif, dont les jeux ont été répartis sur deux claviers, les jeux solistes au clavier de Solo et les jeux d’accompagnement et les anches fortes au clavier de Grand-Chœur.

Les sommiers du Solo et du Grand-Chœur ont chacun 73 notes : tous les jeux y sont prolongés d’une octave vers le grave et peuvent faire entendre l’octave grave réelle de la première octave du clavier correspondant. Ces deux claviers sont raccordés mécaniquement en 8'. L'octave grave est jouée électriquement avec les accouplements et tirasses en 16'.


* Enfin, la Pédale comporte six jeux à transmission électrique, dont un 32’ et trois 16’.



Le tout est complété par un nombre inhabituel de tirasses et d’accouplements :

-          Tirasses en 8’ et 4’ pour le Grand-Orgue/Positif, tirasse des seuls jeux de fonds du Grand-Orgue, tirasses en 16’, 8’, 4’ et 2’ pour le Solo/Grand-Chœur ;

-          Accouplements nombreux en 16’, 8’ et 4’ pour l’ensemble des claviers ;

-          Accouplements « ascendants » en 16’ et 8’ des Fonds du Grand-Orgue sur tous les claviers, des Fonds du Positif en 8’ sur le Solo et le Grand-Chœur, du clavier de Pédale sur le Positif et le Solo. Ces accouplements ont été placés pour compléter la palette sonore des 3ème et 4ème claviers.


Il nous semble important de préciser que cette multitude d'accouplements n'a pas été pensée pour obtenir un tutti apocalyptique ! Certains d'entres eux permettront de faire entendre un grand Récit en 16' (voire en 32'), mais ils permettront aussi d'obtenir de nombreux mélanges ou effets orchestraux, et se révèleront très utile pour l'improvisation et la transcription. Notons encore que les tirasses en 4' et 2' permettront la réalisation de nombreux cantus firmus qui se limitent d'ordinaire à une Flûte ou un Clairon de 4 pieds. Signalons enfin que tous ces accouplements et tirasses étant gérés de façon logicielle par le combinateur, leur multiplication n'impliquait financièrement que le coût de leur bouton de commande !


De façon tout à fait complémentaire, le Positif peut servir de clavier neutre si l’on n’y tire aucun jeu, il peut alors servir de récepteur pour réaliser différents mélanges par le biais des accouplements d’unissons et d’octaves graves et aiguës. Il peut également servir de clavier totalisateur et permettre ainsi une inversion GO/Pos, le Positif devenant alors le GO et vice-versa.


3. – COMPOSITION DE L'INSTRUMENT


Composition.pdf


Pédale

I – Grand-Orgue

II – Positif

III – Solo expressif

IV – Gd-Chœur expressif

32 notes (Do1 – Sol3)

61 notes (Do1 – Do6)

61 notes (Do1 – Do6)

73 notes (Do-1 – Do6)

73 notes (Do-1 – Do6)

Bourdon 32’

Principal 16’

 

Cor de nuit 8’  (16’)

Flûte d’orchestre 8’  (16’)

Principal 16’

Montre 8’  I-II

 

Flûte 4’  (8’)

Viole de Gambe 8’

Soubasse 16’

< 

* Flûte traversière 8’

> 

Nazard 2’ 2/3  (5’ 1/3)

Voix céleste 8’

Flûte 8’

< 

* Bourdon 8’

> 

Quarte 2’  (4’)

Basson-Hautbois 8’ (16’)

Corno dolce 4’

< 

* Salicional 8’

> 

Gde Neuvième 1’ 7/9  (3’ 5/9)

Trompette 8’  (16’)

Trombone 16’

< 

* Prestant 4’  I-II

> 

Tierce 1’ 3/5  (3’ 1/5)

Clairon 4’  (8’)

 

< 

* Flûte à cheminée 4’

> 

Septième 1’ 1/7  (2’ 2/7)

 

< 

* Traversine 2’ 

> 

Flageolet 1’  (2’)

Sostenuto I

< 

* Doublette 2’  I-II

> 

Grande Clarinette 16’  (32’)

Sostenuto II

< 

* Sesquialtera II

> 

Voix humaine 8’  (16’)

 

< 

* Fourniture IV-VI

> 

Tremblant

Fonds GO/ Gd-Ch 8’

< 

* Plein jeu IV

> 

 

Fonds Pos/ Gd-Ch 8’

Sostenuto I

< 

* Cornet V

> 

Sostenuto I

*Solo/Gd-Ch 8’

Sostenuto II

< 

* Basson 16’

> 

Sostenuto II

Gd-Ch/ Gd-Ch 16’

 

< 

* Trompette 8’ 

> 

 

Gd-Ch/ Gd-Ch 4’

Coupure Pédale

 

Douçaine 8’

Péd/Solo 8’

 

Piano Pédale

Tremblant

Fonds GO/Solo 16’

Pour tout l’orgue

 

 

Fonds GO/Solo 8’

Vent flexible

* GO/Péd 8’

Sostenuto I

Sostenuto I

Fonds Pos/Solo 8’

Appel Crescendo

* Fonds GO/Péd 8’

Sostenuto II

Sostenuto II

Solo/Solo 16’

10 combinaisons fixes

* Anches GO/Péd 8’

 

 

Gd-Ch/Solo 16’

Rossignol

Pos/Péd 8’

* Fonds GO 16’

Péd/Pos 8’

* Gd-Ch/Solo 8’

TRAPSOUND

Pos/Péd 4’

* Anches GO 16’

* Fonds GO/Pos 8’

Gd-Ch/Solo 4’

MIDI

Solo/Péd 16’

Pos/GO 16’

Solo/Pos 16’

 

 

Solo/Péd 8’

* Pos/GO 8’

Solo/Pos 8’

Légende

Solo/Péd 4’

Solo/GO 16’

Solo/Pos 4’

Fonds GO/Pos

Solo/Péd 2’

Solo/GO 8’

Gd-Ch/Pos 16’

Anches & Mixtures GO/Pos

Gd-Ch/Péd 16’

Gd-Ch/GO 16’

Gd-Ch/Pos 8’

< * Jeux baladeurs >

Gd-Ch/Péd 8’

Gd-Ch/GO 8’

Gd-Ch/Pos 4’

Tirants de registres

Gd-Ch/Péd 4’

Gd-Ch/GO 4’

 

Dominos

Gd-Ch/Péd 2’

 

Poussoirs






Photo Patxi Laskarai (St-Jean-de-Luz)



Pistons et
Pédales au-dessus du Pédalier   (de gauche à droite)                    

 

-          Tirasse Grand-Orgue

-          Tirasse Positif

-          Tirasse Solo en 16’

-          Tirasse Solo en 8’

-          Tirasse Grand-Chœur en 16’

-          Tirasse Grand-Chœur en 8’

-          Pédale automatique

-          Séquenceur – 1

-         Crescendo

-         Expression Solo

-         Expression Grand-Chœur

-          Séquenceur + 1

-          Positif/Grand-Orgue en 8’

-          Solo/Grand-Orgue en 8’

-          Grand-Chœur/Grand-Orgue en 8’

-          Solo/Positif en 8’

-          Grand-Chœur sur Positif en 8’

-          Grand-Chœur/Solo en 8’

-          Tutti

37 jeux réels

51 jeux disponibles à la console

43 accouplements et tirasses

27 registres accessoires

3.000 tuyaux

Combinateur électronique – TRAPSOUND – Interface MIDI (ELTEC)





Accessoires:

-          Combinateur électronique :

o   6 groupes de 10 espaces de 250 combinaisons = 15.000 combinaisons ;

o   Enregistrement des combinaisons sur clé USB ;

o   Possibilité de retravailler ses registrations sur un ordinateur portable ;

o   Protection des combinaisons par mots de passe ;

o   Deux barres de contrôle permettent de contrôler visuellement le degré d’ouverture des boîtes ; une troisième barre permet de contrôler l’effet de la pédale de crescendo (après activation de celle-ci).

o   Coupure Pédale mobile sur 32 notes ; la Coupure Pédale et le point de coupure peuvent être enregistrés dans les combinaisons ;

o   Sostenutos « additif » et « soustractif » à tous les claviers et à la pédale enregistrables dans les combinaisons ; le premier permet d’empiler les notes les unes sur les autres, le second correspond au Sostenuto traditionnel : une note (ou un accord) jouée remplace la précédente ;

-         
Chaque clavier possède son propre réservoir d’air, et tous les sommiers sont équipés d’antisecousses. L’organiste, selon le répertoire joué, peut les désactiver au moyen d’un tirant dénommé Vent flexible. Deux tremblants complètent les claviers de Grand-Orgue/Positif et du Solo.

-        
Piano Pédale : ce dispositif permet d’adapter automatiquement la registration de la pédale (jeux et tirasses) en fonction du clavier sur lequel on joue. Il sera un aide précieux de l’organiste dans l’accompagnement des cérémonies religieuses ;

-        
Appels Plenum, Tutti et 8 autres combinaisons fixes (destinés essentiellement à rendre service lors de l’utilisation liturgique de l’orgue).


L’orgue est équipé d’un dispositif d’enregistrement du jeu de l’interprète TRAPSOUND (société ELTEC) et pourra ainsi rejouer tout ou partie d’un concert ou n’importe quel morceau préalablement enregistré.


Une interface MIDI permettra à l’orgue de « dialoguer » avec d’autres instruments de musique électroniques ou un ordinateur.


Enfin, pour le confort de l'organiste liturgique ou concertiste, un moniteur de contrôle a été inséré dans la console afin de pouvoir suivre le déroulement de la liturgie, ou un chef de choeur ou chef d'orchestre.


Avant de conclure, précisons qu’avec tous ses perfectionnements et son apparente complexité, l'orgue reste utilisable comme un instrument traditionnel. Toutes les commandes spéciales sont regroupées au-dessus des claviers et leur utilisation reste facultative. Ainsi, chaque organiste, qu’il soit professionnel ou débutant, saura s’y adapter sans difficulté.


Il convient ici de remercier chaleureusement MM. Giovanni & Gianluca GALIASSO, de la société ELTEC de Cuneo (Italie), qui ont accueilli avec beaucoup de gentillesse, de patience et de professionnalisme toutes nos demandes relatives au combinateur : certaines de ses fonctions ont ainsi été créées spécialement pour l’orgue d’Urrugne.


Qu’il nous soit enfin permis de remercier tous ceux qui, par leur confiance et leur enthousiasme, ont permis à cette formidable aventure de voir le jour. Cette description sommaire de l’instrument et de ses fonctionnalités se veut avant tout une invitation à venir l’entendre, le découvrir, le jouer et à en explorer toutes les multiples facettes. Laissons à présent parler la Musique… Puisse-t-elle réjouir le cœur de tous ceux qui viendront ici et leur apporter autant de plaisir que la réalisation de cet instrument en a apporté à tous ceux qui l’ont construit !


Jean-Claude GUIDARINI

Conseiller artistique







L'orgue est actuellement en cours de montage. Il sera inauguré du 9 au 18 octobre 2009 :


Vendredi 9 octobre

19h - Bénédiction de l'orgue par Mgr Aillet, évêque de Bayonne
20h - Concert inaugural par Michel BOUVARD
        J.S. Bach, F.Mendelssohn, C. Franck, J. Bouvard, L. Vierne

Dimanche 11 octobre
10h30 - Messe solennelle
11h - Apéritif (avec dégustation de l'équivalent de la contenance en vin du plus grand tuyau de l'orgue).
18h - Concert de musique basque avec
Jesús MARTIN-MORO, orgue et Sergio TORICES ROLDAN (txistu)
        L. Urteaga, T. Garbizu, J. Urteaga, E. Gorosarri, G. Cuesta, S. Salaberry

Samedi 17 octobre
17h - Concert de musique romantique basque par Esteban ELIZONDO en l'honneur du centenaire de l'édition de l'Antologia Organica
        Moderna Española publiée en 1909 par le père Nemesio Otaño S.J.
        N. Otaño, E. Mocorroa, J.M. Beobide, E. Torres, T. Garbizu, J. Guridi

19h - Audition gaita, txistu et orgue avec Jean-Pierre DUMOULIN, Philippe SAEZ et Etienne ROUSSEAU PLOTTO
        E. Fraile, P. Sarasate, G.F. Haendel, J.I. Ansorena

        Concert avec Emmanuel PELAPRAT et Jean-Claude GUIDARINI (orgue à 4 mains),
        Paxkal INDO et Thierry BISCARY (txalaparta et   percussions basques), et Frédéric CHAMBON (atabal) :
        Transcriptions pour orgue à 4 mains et percussions basques * :
       
P.I. Tchaïkovsky : Suite de Casse-Noisette, P. Dukas : L'apprenti sorcier, H. Duparc : Aux étoiles,
        M.
Ravel : Boléro *.

Dimanche 18 octobre
16h - Conférence "Histoires d'orgues" par Françoise CLASTRIER
18h - Concert-Devinettes, présenté par Etienne ROUSSEAU-PLOTTO, avec
       
Jesús MARTIN MORO, orgue, Jean-Marie LATRILLE, hautbois et Natacha KORSZUK, flûte traversière :
        "Les tubes de la musique classique"


ATELIER JEAN DALDOSSO ROUTE DE SAMATAN 32200 GIMONT







Olivier ANNARUMMA (4) : tuyauterie en métal ;

Nadine CASSAGNE (8) : décoration, peintures, dorures ;

Léa MALVY (3) : tuyauterie en métal ;

Gabriel NENCIOLI (9) : mécanique, buffet, montage ;

Julian PUYO (2) : console, claviers, sommiers ;

Rémy RIVOIRE (6) : alimentation, soufflerie, mécanique ;

Marie THARSILE (1) : éléments de mécanique et des sommiers ;

Georges THIBAUD (5) : tuyaux de bois, pédalier, montage ;

 

Jean DALDOSSO (7) : conception technique de l’instrument, plans, montage, harmonie, accord ;

Jean-Claude GUIDARINI : conception musicale de l’instrument, assistance à l’harmonie.





 

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